Animal endémique de Madagascar, le Maki à Madagascar est bien plus qu’une espèce protégée. Reconnaissable à sa longue queue annelée blanche et noire et à son corps gris, il est un véritable emblème de la grande Île. Il a notamment été rendu célèbre dans le monde entier grâce au dessin animé « Madagascar ». Amoureux de la nature, découvrez les meilleures destinations pour trouver des Makis à Madagascar !
Le Maki, le lémurien le plus connu de Madagascar
Madagascar est un pays connu pour sa diversité faunique et floristique. La Grande Île abrite plusieurs espèces animales, dont certaines sont endémiques. C’est le cas des lémuriens de Madagascar.
Le lémur Catta ou Maki catta est l’espèce de lémurien la plus connue. Il vit principalement au sud de l’Île. Il est caractérisé par une longue queue annelée de couleur blanc et noir. Étant le plus ancien des lémuriens de Madagascar, le Maki catta est le plus emblématique du pays. D’ailleurs, cet animal est protégé par les villageois, dans le sud du pays. Les autochtones considèrent les lémuriens comme la réincarnation de leurs ancêtres.
Un omnivore à tendance végétarienne
Les Makis de Madagascar sont des primates lémuriforme de la famille des Lemuridae. Comme la majorité des lémuriens, le Maki se nourrit principalement de feuilles, de fleurs, de fruits, de bourgeons, d’écorces et de sève. Il lui arrive cependant de manger des insectes, des petits vertébrés (caméléons ou oiseaux) et des araignées. Le Maki catta est donc un omnivore à tendance végétarienne.
Pendant la saison sèche, le Maki se nourrit majoritairement de fruits de tamarinier pour survivre. Ce dernier représente 50 % de sa ration.
Lorsque les fruits d’un tamarinier sont en fin de maturation, un groupe de Maki s’installe dans l’arbre pendant des jours avant de se déplacer vers un autre site de nourrissage. En faisant cela, il contribue à la dispersion des graines et à la vie de la forêt.
Les Makis de Madagscar : une espèce diurne
Le Maki catta est une espèce diurne : il passe la journée le matin et la nuit à se reposer. Un groupe de Makis se scinde en plusieurs petits groupuscules d’individus pour se blottir les uns contre les autres. Cela leur permet de conserver leur chaleur corporelle pendant la nuit.
À leur réveil, les Makis à Madagascar se rassemblent pour prendre un bain de soleil, en exposant les zones les moins poilues de leur corps (torse et ventre). Ils s’assoient bien droit, les pattes antérieures écartées. Après s’être réchauffés, les Makis catta partent à la recherche de nourriture. C’est d’ailleurs à cette période de la journée où ils sont très actifs, qu’il est conseillé de partir à la recherche des lémuriens.
Le Maki de Madagascar est l’espèce la plus terrestre de tous les lémuriens. Il passe au moins 30 % de son temps au sol. Lorsqu’il se déplace, il le fait principalement par voie terrestre.
Une structure sociale dominée par les femelles
Animal emblématique de Madagascar, le Maki fascine pour son apparence et son mode de vie unique. En effet, les Makis vivent en groupe de 10 à 25 individus constitué de plusieurs mâles et femelles. Ces dernières dominent dans la hiérarchie du groupe.
En général, un groupe de Makis occupe un territoire de 6 à 25 ha en fonction des caractéristiques de l’habitat et des ressources alimentaires disponibles. Lorsqu’ils vivent dans une forêt luxuriante, les Makis peuvent se contenter d’un territoire de 6 à 8 ha. En forêt épineuse, ils ont besoin d’un territoire de 15 à 25 ha pour trouver de la nourriture suffisante pour assurer la survie du groupe.
Une espèce catégorisée « Quasi menacée »
Le Maki catta est un mammifère qui se reproduit une fois par an, entre avril et juin. Il a une portée de 1 petit. Dans de rares cas, il peut mettre bas 2 petits. Durant les premières semaines, le jeune reste accroché à sa mère, d’abord sur son ventre, puis sur son dos. Il n’est sevré qu’après 5 mois.
Cependant, plus de la moitié des jeunes Makis meurent durant leur première année de vie à cause des conditions environnementales rudes, de la prédation et des chutes. C’est une des raisons qui expliquerait que l’on trouve aujourd’hui entre 140 et 350 individus par kilomètre carré dans les secteurs de forêt-galerie, et à peine 17 individus par kilomètre carré dans les zones les plus arides.
Face à cette situation, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a classé l’espèce dans la catégorie « quasi menacée ».
Où trouver le Maki à Madagascar ?
Dans la réserve privée de Berenty, sanctuaire des lémuriens
Grâce à la diversité de sa flore, Berenty est un vrai sanctuaire pour les lémuriens, et plus spécialement les makis. La réserve privée est située dans les fourrés épineux à l’extrême sud de Madagascar, à deux heures de route de Taolagnaro. Elle a été créée en 1936 et fut ouverte au public en 1981.
S’étendant sur 1 000 ha, c’est un site de référence pour les scientifiques. La réserve abrite divers animaux et végétaux, ce qui en fait un lieu privilégié pour l’observation des espèces endémiques. Vous pouvez profiter de la visite pour admirer les reptiles, tortues ou oiseaux.
Dans la réserve d’Anja, l’abri des Makis à Madagascar
La réserve d’Anja ou d’Anjaha est une petite aire protégée par les communautés villageoises depuis 1992. Elle se trouve entre le Parc national de l’Isalo au sud et de Ranomafana au nord, à proximité immédiate de la Route nationale n° 7. Elle se situe au pied du massif d’Iandrambaky (« Les trois sœurs »).
Destination incontournable pour découvrir des Makis à Madagascar, la réserve communautaire d’Anjaha occupe 34 ha de forêt sèche. Elle est entourée par la savane, les rizières et les parcelles maraîchères.
La réserve d’Anja abrite une flore et une faune sans pareils. On peut y observer différentes variétés de fleurs exotiques comme les orchidées ou les pachypodiums nains. Pour le bonheur des amoureux de la faune, cette réserve héberge aussi la population de Maki catta la plus dense de toute l’île.
En plus des Makis catta, la réserve compte également onze espèces d’oiseaux, des serpents et des caméléons, sans oublier la présence de l’un des mammifères les plus rares de Madagascar. Il s’agit du Tenrec Hemicentetessemispinosus.
Des Makis dans le parc national d’Isalo
Le parc de l’Isalo est l’une des destinations incontournables de la Grande Île. Massif rocheux naturel avec un relief très particulier, ce site rappelle le grand Ouest américain. Il vous accueille dans un décor datant du Jurassique qui alterne les paysages désertiques et les canyons verdoyants.
Le Parc national de l’Isalo est situé dans la province de Toliara, à proximité de la RN7, à près de 700 km au sud-ouest d’Antananarivo et à une trentaine au nord de Ranohira. Il couvre une superficie de 86 570 hectares selon le WDPA.
Destination de rêve pour les amoureux de la nature, il abrite 77 espèces avifaunes, 39 espèces de reptiles et 14 espèces de primates, dont le Maki catta. On y trouve également 400 espèces floristiques, dont 116 ont des vertus médicinales.
Dans le Parc d’Andohahela, une destination aux contrastes incroyables
Le parc d’Andohahela est une destination parfaite pour découvrir le Maki de Madagascar. Fait de contrastes, il présente trois climats et des paysages différents.
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le parc vous promet une aventure passionnante entre un climat chaud et humide à l’Est, un climat chaud et sec à l’Ouest. Au milieu, il y a une zone de transition entre les deux climats qui est un peu pluvieuse.
Le parc d’Andohahela est un véritable paradis. Il abrite une biodiversité très riche et de nombreuses espèces endémiques. Vous y trouverez des iguanes et autres reptiles, des oiseaux, des lémuriens, dont le Maki catta.
Dans le parc national Zombitse Vohibasia, refuge des lémuriens
Amoureux de la nature, le parc National Zombitse Vohibasia est une destination à ne pas rater si vous rêvez de découvrir les espèces endémiques de la Grande Île. Situé dans le sud-ouest de Madagascar, à 147 km au nord-est de Toliara, il possède une biodiversité exceptionnelle. Il abrite huit espèces endémiques de lémuriens.
Un séjour à Mada, c’est découvrir des paysages variés : plages de sable blanc, tsingy, baobabs, canyons…
C’est aussi observer la richesse infinie de sa faune et de sa flore : celle-ci représente entre 80% et 90% d’espèces endémiques !
Et c’est bien sûr partir à la rencontre d’une île gorgée de traditions, au patrimoine culturel reconnu dans le monde entier.