Sainte Marie est une des destinations les plus prisées à Madagascar. Cette île paradisiaque fascine de par son histoire et sa biodiversité. Elle est située au nord est de l’île.
Où se trouve Sainte Marie et comment s’y rendre ?
Sainte Marie est l’une des destinations incontournables de la Grande île. Elle se situe au nord-est de Fenoarivo Atsinanana et au nord de Soanierana Ivongo, dont elle est séparée par un chenal de 30 km de large.
De forme très allongée, elle mesure 49 km de long pour 5 km de large à peine. Elle a une superficie de 222 km carrés. Elle a une orientation sud-sud-ouest/nord-nord-est.
C’est une île relativement élevée avec une partie centrale où se dresse un prolongement montagneux avec une altitude maximale de 121 mètres. Sainte Marie possède d’importantes plaines sur ses parties Nord, Sud et Est.
Le type de sol varie selon l’endroit : ferrallitiques au centre et sablonneux sur les côtes. D’origine marine, son sable blanc est issu du récif corallien frangeant débordant. L’île Sainte Marie est proche d’anses et de baies remarquables.
Le village principal de Sainte Marie est Ambodifotatra. Il est situé à 10 km du sud de l’île. L’île possède un aérodrome situé à la pointe sud. Destination touristique par excellence, elle dispose de nombreux hôtels, surtout entre l’aéroport et Ambodifotatra.
Les sites naturels à voir absolument à Sainte Marie
Disposant d’une biodiversité exceptionnelle, Sainte Marie est l’une des plus belles destinations de Madagascar. Elle possède aussi un paysage à couper le souffle, marqué par ses plages de sable et les petites îles avoisinantes.
Voici les lieux à voir absolument :
L’île aux Nattes
vous y découvrirez des plages paradisiaques.
Les îlots Sable
un site sacré de 3 îlots au milieu de la mer. En saison, ils sont recouverts d’oiseaux, offrant un spectacle hors du commun.
Les piscines naturelles d’eau de mer
de 100 mètres de long, créées par une barrière rocheuse.
La cocoteraie Robert
située au Nord de l’île, le long d’une longue plage, proche des piscines naturelles.
Le paradis d’Ampanihy
un lieu idéal pour embarquer sur une pirogue pour une traversée des mangroves.
Le cimetière de pirates
abrite les tombes des flibustiers, corsaires, pirates, trafiquants et négriers morts à Sainte Marie. On peut voir sur les pierres tombales le célèbre symbôle d’un crâne et des deux tibias croisés.
La cascade d'Antanandava
sur la route des piscines naturelles, cette cascade facile d’accès est un joli lieu préservé.
Les monuments historiques à ne pas rater à Sainte Marie
La première église de Madagascar
L’église de Sainte Marie est l’un des monuments à ne pas rater lors de vos voyages à Nosy Boraha. Première église Catholique bâtie en dur à Madagascar, elle dispose d’un autel offert par l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. L’église se trouve dans la ville d’Ambodifotatra.
Le Phare Blevec
Datant de 1914, le phare de Blevec est l’un des phares les plus anciens de Madagascar. Il est considéré comme un héritage de l’occupation française. Selon le rapport de Catherine Reichardt qui a visité le phare en mai 2011, il est toujours fonctionnel et est alimenté par deux batteries automobiles, malgré son apparence vétuste.
Profitez de la visite de ce monument historique pour découvrir la vue panoramique sur l’île. Le paysage vaut le détour.
L’îlot Madame
Appelé autrefois île aux Cailles ou îles aux Cayes, l’Îlot Madame fut baptisé ainsi en l’honneur de la fille du roi de France en 1820. L’îlot Madame abrite une belle demeure du XIXe siècle qui fut jadis la Résidence du Gouverneur, elle-même construite à l’emplacement de l’ancien palais de la reine Betty.
Cette ancienne demeure a été restaurée au fil des temps, puis transformée en musée.
Le phare Eiffel
Albrand est une des personnalités ayant marqué l’histoire de l’île de Sainte Marie. En effet, Fortuné Albranda été nommé commandant provisoire de l’île en 1823. Durant son commandement, il mit en place un établissement agricole et impulsa plusieurs secteurs comme l’exploitation du bois et l’élevage des bœufs. Il initia également un projet de dictionnaire malgache. Un phare a été construit en son honneur en 1931 par la société Eiffel : le phare d’Albrand. Il mesure 14,5 mètres de haut et culmine à 78 mètres au-dessus de la mer.
Le tombeau d’Albrand se trouve à Sainte Marie.
Voir les baleines à Sainte Marie
Chaque année de juin à septembre, il est possible d’apercevoir des baleines le long des côtes de l’île.
> En savoir plus sur les baleines à bosse à Madagascar <
Sainte-Marie est sûrement la top destination pour voir les baleines à bosse à Madagascar.
Entre légende et réalité
Nosy Mbavy
Sainte Marie intrigue pour sa biodiversité et ses paysages hors du commun, mais aussi pour son histoire mêlant mythe et réalité.
Si à une époque lointaine, Sainte Marie était connue sous l’appellation « Nosy Boraha », cette île n’a pas toujours porté ce nom. En effet, certains la connaissaient sous le nom de Nosy Mbavy (Île des femmes). Sainte Marie était aussi appelée « Nosy Ibrahim » (Hibrahim) sur certaines cartes anciennes.
Selon la légende, Abraham ou Ibrahim, un Juif fut assailli par une horde de femmes à son arrivée sur l’île. Fatigué et affamé, il fit la rencontre d’une femme qui eut pitié de lui et lui offrit à manger. Reconnaissant, Abraham bénit sa bienfaitrice et ses descendants.
La légende de Jonas, l’origine du nom Nosy Boraha
L’origine du nom Nosy Boraha vient d’une autre légende. On raconte que Boraha était un homme qui a vu sa frêle embarcation entraînée au loin par une baleine. Par miracle, il fut ramené vers l’île par un dauphin. Si cette légende rappelle le récit biblique sur Jonas. Certains disent que Boraha n’est autre que Jonas lui-même, de son nom Boraha Jonas.
Origine du nom Sainte Marie
Sainte Marie a été baptisée ainsi en l’honneur de la Vierge Santa Maria. Elle a été découverte vers 1506 par des navigateurs portugais qui ont échappé à un naufrage, le jour de l’Assomption.
À l’époque, Constantin décrivit l’île comme ceci : « Les hommes avaient quatre javelines garnies de pointe d’argent (…) n’avaient qu’un vêtement fort adroitement tissé de quelques herbes de diverses couleurs. Ils portaient chacun un roseau avec de l’eau salée. C’étaient de grands hommes, puissants, comme le sont communément tous ceux de cette île.
Ils ont de grands boucliers de bois, dont ils se couvrent tout entier lorsqu’ils se baissent, en sorte qu’on ne peut voir qu’une partie de leurs pieds. Le paysage de l’île est agréable. Elle est remplie de grands arbres très beaux et très verts. Le terrain est fort haut, mais en naviguant le long de la côte, on peut voir qu’elle est au fait séparée en deux îles. »
Une île avec une histoire romanesque
Île Sainte Marie, refuge des pirates
Sainte Marie est située sur deux importantes routes commerciales du XVIIe siècle, à savoir celle de la mer Rouge et celle de l’Océan Indien. Elle fut ainsi une base populaire pour les pirates du XVIIe jusqu’au XVIIIe siècle. Pourvue de baies et de criques protégées des tempêtes et abondante en fruits et en eau douce, l’île était l’endroit idéal pour cacher leurs navires et leurs butins.
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Au XVIIIe siècle, on estimait que plus de mille les corsaires résidaient à Sainte-Marie. Parmi eux, on comptait des figures légendaires de la piraterie comme John Avery, Christophe Condent, Thomas Tew, William Kidd et Olivier Le Vasseur.
Aujourd’hui encore, Sainte Marie regorge de vestige de cette époque. Dans la baie des Forbans, par exemple, on peut trouver des dizaines de vaisseaux pirates authentiques gisant à quelques mètres de fond.
La présence française à Sainte Marie pendant la colonisation
En 1750, l’île de la Sainte Marie entra sous la domination française. C’est le 30 juillet plus exactement que la reine Betty, fille de Ratsimilaho, signa un traité à bord du vaisseau de ligne Mars avec l’aval des chefs traditionnels, cédant ainsi l’île au Français. Selon les dires, la reine s’amouracha de La Bigorne, un ex-soldat gascon, de son vrai nom Jean Onémise Filet.
Ce dernier aurait usé de son charme pour pousser la reine Betty a signé le traité. Le palais de la reine devint alors celui du Gouverneur. Ce même palais est aujourd’hui un musée.
Sainte Marie est devenue une colonie française vers 1820-1822. Sous l’impulsion de Fortuné Albrand, commandant provisoire de Sainte-Marie en 1823, le petit chef-lieu de Port Louis connut un essor considérable.
Son développement était dû à l’exploitation du bois, la culture de la canne à sucre et du riz ainsi qu’à l’élevage des bœufs à des fins d’exportation.
D’Antananarivo aux plages de rêves de l’Océan Indien en passant par l’allée des Baobabs, découvrez la culture malgache en voyage solidaire à Madagascar et parcourez son incroyable biodiversité, des lémuriens aux espèces rares de mammifères, de reptiles et d’oiseaux.