Laurie est d’origine malagasy par ses deux parents, et désormais de nationalité malagasy également, depuis début 2023. Elle travaille depuis début novembre 2022 en tant que coordinatrice de projets pour Grandir Ailleurs (notre association partenaire de protection de l’enfance).
« Fin octobre 2022, lorsque je suis arrivée à Madagascar pour intégrer l’association, c’était la première fois que je posais le pied sur la terre qui a vu naître mon père.«
D’Antsirabe à Diego Suarez
Je n’ai donc pas encore eu le temps de visiter beaucoup de coins à Madagascar, mais j’ai eu un gros coup de cœur pour Diego et ses alentours lorsque j’y suis allée pour les fêtes de fin d’année.
Que ce soit la ville en elle-même ou les paysages qui l’entourent, je m’y suis sentie directement à l’aise.
Peut-être était-ce dû au contraste de cette région, Diana, avec celle du Vakinankaratra. En particulier avec Antsirabe, qui est la ville la plus froide du pays, et donc la moins adaptée à une frileuse comme moi…
Deux jours de taxi-brousse jusqu’à Diego
L’une de mes colocataires prévoyait un séjour dans le Nord de Mada pour les vacances de Noël, et je m’y suis greffée au dernier moment, à l’instar d’une autre de mes colocs.
Nous étions donc une joyeuse bande de 3 filles, parties à l’aventure pour 2 jours de taxi-brousse jusqu’à la Réserve de l’Ankarana, notre première étape.
Découverte de la faune
Nous avons passé trois nuits dans une auberge située en face de l’entrée du parc, pour deux jours de rando. Le premier jour a été riche en découvertes.
Nous avons traversé la forêt jusqu’aux Tsingy Rary, un instant qui restera gravé car c’est à ce moment précis, face à cette incroyable étendue de roches calcaires, que j’ai vraiment réalisé, pour la première fois, que j’étais bien à Madagascar. Un moment fort en émotion pour moi.
Sur notre chemin, nous avons croisé des boas, des couleuvres, des caméléons, des chenilles, les quatre espèces de lémuriens présentes dans ce parc naturel, et surtout mon coup de cœur : les phromnia rosea, communément appelés cicadelles de Madagascar. Ce sont des insectes magnifiques qui naissent blancs et qui deviennent rose fluo avec le temps.
Le deuxième jour, j’ai préféré rester me reposer à l’auberge pendant que mes colocataires exploraient d’autres recoins de la réserve, telles que la grotte des chauves-souris. La raison de mon forfait ?
Les chauves-souris ne sont pas les seules habitantes de la grotte. Il y a également d’énormes araignées.
Merci aux commentaires sur Tripadvisor de m’avoir évité de vivre un moment compliqué, et avis aux futurs voyageurs arachnophobes ! Vous êtes prévenus.
Après ces trois jours de calme dans la forêt, nous avons rejoint Diego en voiture avec Aurélie, une guide qui a proposé de nous faire visiter les Tsingy Rouges quelques jours plus tard.
Mais tout d’abord, nous nous sommes installées dans un charmant hôtel près de Ramena, un village de pêcheurs situé à environ 30min en tuktuk de Diego.
C’était l’emplacement idéal. Proche de la plage, un peu plus loin de la ville, ce qui nous permettait de profiter du paysage et notamment d’observer le fameux Pain de Sucre chaque fois que nous voulions rejoindre le centre pour des emplettes ou autres.
Au final, il y a pas mal d’endroits que je n’ai pas eu le temps de voir, comme la Mer d’Emeraude, les Trois Baies ou la Montagne d’Ambre, mais aucun regret car je sais que j’y retournerai !
Un souvenir particulier…
La chaleur ! Je fais bien sûr référence à la température, mais aussi à l’ambiance générale et aux habitants.
J’ai toujours aimé l’atmosphère des côtes, que ce soit en France, à Mada ou ailleurs.
Sur une note moins positive, j’ai aussi été marquée par l’état de la route et la longueur du trajet.
Pour faire Diego-Antsirabe, cela nous a pris 2 jours à l’aller et 3 jours au retour. Je voulais vivre une aventure en taxi-brousse, hé bien j’ai été servie !
Je suis très contente de l’avoir fait, mais la prochaine fois, je ferai probablement l’un des deux trajets en avion car mon dos s’en souvient encore…
Une belle rencontre ?
Sans hésitation, Jessica et sa famille, propriétaires de l’hôtel où nous avions élu domicile pour quelques jours près de Ramena : le Trou Normand. Nous étions pratiquement les seules clientes, et grâce à leur accueil et leur disponibilité, nous nous sommes senties comme à la maison !
Des soirées à discuter avec eux, des repas délicieux à base de produits frais achetés le jour même selon nos envies du jour, des après-midis à jouer à la piscine avec leur enfant…
Ils nous ont même recommandé un hôtel en bord de plage, situé pas très loin du leur, et nous ont gentiment autorisées à laisser le plus gros de nos affaires dans nos bungalows au Trou Normand pendant que nous séjournions une nuit dans cet autre hôtel.
Autre exemple de la gentillesse de nos hôtes : lorsque nous avions des galères de tuktuk, ils n’hésitaient pas à jouer eux-mêmes les taxis pour nous rapprocher de Diego ou venir nous chercher à des heures tardives. Bref, une famille adorable et aux petits soins avec ses clients !
Un conseil pour bien manger ?
Nous nous sommes rendues à plusieurs reprises dans une gargote sur la plage de Ramena, où nous dégustions de très bons plats de poissons et fruits de mer crus, frits, sautés ou en sauce, devant de magnifiques couchers de soleil.
Et un dernier conseil pour passer un bon séjour à Madagascar ?
Pour bien profiter d’un séjour à Madagascar, je pense qu’il ne faut pas essayer de trop planifier à l’avance, surtout en termes d’horaires. Cela dépend des caractères et des habitudes bien sûr, mais il est important d’être ouvert aux imprévus, et d’être ouvert tout court, comme pour tout voyage, finalement 😊
Je conseille donc à tous les voyageurs de laisser aller leurs sens et ne pas hésiter à aller vers les autres et tester de nouvelles choses, car ce sont les rencontres humaines, culinaires, visuelles ou olfactives qui nous laissent les plus beaux souvenirs.