Le 26 juin, jour de fête nationale, tous les habitants de Madagascar se réunissent pour commémorer ensemble un événement qui marquera à jamais l’histoire de leur île, le jour où Madagascar fût officiellement indépendante !
Depuis toujours, la Grande Ile fût l’objet de nombreuses invasions, que ce soit par les Indonésiens, les Africains de l’Est puis les Arabes, ou encore par les pirates puis les grandes nations comme la France ou l’Angleterre causant de la discorde. Son histoire fût aussi entachée par des conflits meurtriers, notamment sous la domination coloniale française. Revenons sur cette partie de l’histoire, de la fin du XIXème siècle à 1960.
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Vers une colonisation par la France
Suite au remaniement politique mené le Premier Ministre de la reine Ranavalona II, Madagascar prend son essor. Face à cette croissance, la France et l’Angleterre manifestent de plus en plus d’intérêt à l’égard du pays et tentent d’en profiter. En 1883, une guerre franco-malagasy éclate. 2 ans plus tard, un traité de paix est signé laissant à la France une certaine domination sur Madagascar. Les relations instables laissent naissance à un deuxième conflit qui se solde par un nouvel échec. Les tentatives de rébellion s’enchainent et Madagascar devient officiellement une colonie française en 1896. Les colons jouissent de cette domination pour exploiter les ressources agricoles, minérales et humaines au service de la France.
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Des conflits contestataires à l’insurrection
C’est le général Galliéni qui est à la tête du pays. Afin de faire croitre l’activité économique du pays, il instaure le travail forcé et encourage l’installation des colons européens. En mars 1946, le Mouvement démocratique de la rénovation malgache (MDRM) dépose un projet de loi visant l’indépendance de l’île. Le gouvernement français désapprouve. Dans l’ombre, des rebelles forment des sociétés secrètes et tentent quelques révoltes. Ce qui n’était qu’une simple jacquerie se transforme en une véritable lutte contre le pouvoir colonial. Les insurgés, passés de 2000 à 20000, n’hésitent pas à s’attaquer aux Français et aux travailleurs de l’administration française. Femmes, enfants et hommes sont capturés et massacrés, des actes de barbarie que le MDRM désavoue et fustige.
Une répression meurtrière
En 1947, face au refus des autorités françaises de revoir le traité, la Grande île se soulève et une guerre coloniale éclate. Les troupes françaises forment des bataillons constitués de malagasys et d’expéditionnaires. Elles décident de mener une répression aveugle. Les massacres font rage et décime la population civile. L’une des attaques les plus marquantes fût celle de militaires français dans le village de Moramanga. Ces derniers ont tirés sur 3 wagons dans lesquels étaient enfermés 166 insurgés prisonniers par peur d’une tentative de libération par leurs camarades.
26 juin comme…
Une année a été nécessaire pour mettre fin à cette guérilla et le gouvernement français impose toujours sa domination politique. Ce n’est que 3 ans plus tard, après de nombreuses luttes, que Madagascar obtient son indépendance… un certain 26 juin 1960.
Cette date clé marque la fin d’une ère et le début d’une autre, une histoire chargée d’épisodes plus ou moins glorieux. Depuis plusieurs dirigeants et présidents se sont succédés, laissant une nation tantôt unie, tantôt divisée.
Marion a été bénévole pour notre association de protection des enfants des rues à Madagascar pendant plusieurs mois. Habituée à conter ses aventures dans des récits de voyages, elle en a profité pour écrire de nombreux articles sur l’île rouge pour notre blog.