Dans les confins du sud-ouest de Madagascar, là où s’étend majestueusement la célèbre RN7, repose une des merveilles les plus mystérieuses et vénérées de la région : l’Arbre Sacré Fihamy.
Au cœur de la ville de Tuléar, également connue sous le nom de « Toliara » par ses habitants, ce lieu empreint de spiritualité et de légendes ancestrales fascine depuis des siècles les visiteurs et les résidents locaux.
Le sud-ouest de Madagascar ?
Le sud-ouest de Madagascar, où se trouve cette merveille naturelle et historique, est une région d’une beauté à couper le souffle. Avec ses vastes étendues de savane, ses formations rocheuses spectaculaires et ses plages de sable blanc bordées par des eaux cristallines, cette partie de l’île offre un paysage incomparable.
C’est également une terre riche en biodiversité, abritant une faune et une flore uniques au monde, dont certaines espèces endémiques telles que les baobabs, les lémuriens et une grande diversité d’oiseaux.
Les habitants du sud-ouest de Madagascar sont connus pour leur hospitalité chaleureuse et leur riche héritage culturel, avec des traditions et des coutumes ancestrales qui se perpétuent à travers les générations.
C’est dans ce cadre enchanteur que l’histoire fascinante de l’arbre sacré Fihamy s’inscrit, ajoutant une dimension supplémentaire à la richesse culturelle et naturelle de cette région.
Le sanctuaire de Fihamy : une énigme au cœur de Tuléar
Situé à seulement 10 km de la ville, le sanctuaire de Fihamy est bien plus qu’un simple arbre. C’est un symbole de vénération, un lieu de culte où les offrandes affluent et où les espoirs se concrétisent.
Classé au patrimoine culturel de la région depuis plusieurs années, son accès est strictement réglementé, nécessitant l’autorisation des villageois qui veillent jalousement sur sa préservation.
L’histoire poignante de Pelavola
L’histoire de l’Arbre Sacré Fihamy remonte à une époque lointaine, en 1760, lorsque le village de « Mamangoa » était menacé par les eaux tumultueuses du fleuve « Maninday », aujourd’hui baptisé « Fiherena ».
Face à la perspective d’une inondation dévastatrice, le roi prit une décision désespérée : sacrifier une jeune fille pure pour apaiser la colère des éléments.
Le sacrifice et la résurrection de Pelavola
C’est ainsi que Pelavola, une jeune fille de seulement 12 ans, fut sacrifiée, ensevelie vivante à l’entrée du village dans l’espoir de détourner la catastrophe imminente…
On dit que cet acte de sacrifice sauva le village de la destruction, déviant le cours du fleuve exactement là où elle avait été enterrée.
La résurrection et l’hommage à Pelavola
Des années plus tard, un arbre mystérieux, l’Arbre Sacré Fihamy, surgit à l’endroit même où reposait Pelavola. Pour les habitants de la région, cet arbre représente la résurrection de la jeune fille, veillant désormais sur son village bien-aimé.
Son feuillage luxuriant et ses racines singulières témoignent de l’acte héroïque qui a donné naissance à cette légende vivante. Lorsqu’on coupe les branches de l’arbre Fihamy, c’est du sang qui coule à la place de la sève, appuyant ainsi la légende autour de sa résurrection.
Un héritage immortel
Aujourd’hui, l’histoire de l’Arbre Sacré Fihamy perdure, tissant les fils du mystère, de la foi et du souvenir dans cette contrée enchanteresse du sud-ouest de Madagascar. Alors que les visiteurs contemplent sa majesté et méditent sur son histoire, l’Arbre Sacré Fihamy demeure un symbole immortel de courage, de dévouement et de sacrifice.
Infos pratiques
Accéder au site
Le site de l’arbre sacré est une expérience à la fois spirituelle et pratique à essayer. Pour les voyageurs intrépides souhaitant contempler cette merveille naturelle chargée d’histoire, plusieurs choix s’offrent à vous sur la manière d’accéder au sanctuaire.
A savoir, les différents modes transports qui sont accessibles dont le cyclo-pousse en fait partie. Véhicule tricycle le plus utilisé dans la ville de Tuléar en termes de déplacement et au niveau tarifaire, il varie selon la distance et le nombre de personnes (généralement entre 2-4 euros). Vous pouvez bien sûr négocier, dans la mesure du raisonnable !
Ensuite, nous avons les tuk-tuk appelés aussi “taxi-moto” , toujours un tricycle mais à moteur et comme le cyclo-pousse, son tarif varie également en fonction de la distance et du nombre de personnes à bord.
Et enfin les autres types de véhicules (voiture, moto, quad ou buggy et les taxis ).
Demander l’accord
Le sanctuaire de Fihamy est une terre sacrée et gérée avec soin par la population locale. Avant d’entreprendre les visites, il est important de demander l’accord à ses gardiens pour en avoir librement l’accès.
Il peut se faire en s’adressant directement aux villageois qui jouent ce rôle. Il symbolise le respect envers les coutumes et vous garantira une expérience authentique. Le prix d’entrée peut varier et reste abordable (moins de 6 euros ).
Respecter les règles
Une fois sur place, il est essentiel de respecter les règles établies par la communauté locale pour préserver le site. Le port de vêtements modestes et le respect des rituels en place sont des aspects importants à prendre en considération.
Se familiariser avec ces règles contribue non seulement à une expérience plus enrichissante, mais montre également une profonde appréciation de la culture locale. Généralement, il vous sera demandé de vous déchausser.
Dans le sud-ouest et comme dans certaines régions de Madagascar, le fait d’enlever ses chaussures avant de pénétrer dans un lieu sacré ou lors d’évènements importants tels que des funérailles ou des fiançailles est une preuve de respect appréciée.
À ne pas manquer dans le Sud-Ouest de Madagascar :
- Les Parcs Nationaux de l’Isalo et de Zombitse-Vohibasia, pour découvrir une biodiversité extraordinaire et des paysages spectaculaires.
- Les plages idylliques de Ifaty, Anakao et Salary, pour des moments de détente et de plongée inoubliables.
- Le village de pêcheurs de Belo-sur-Mer, pour une immersion dans la vie quotidienne des habitants côtiers.
- Les grottes d’Anjohibe et d’Andavadoaka, pour explorer les mystères souterrains de Madagascar.
- La réserve de Kirindy, pour observer les lémuriens et autres animaux emblématiques de l’île dans leur habitat naturel.