Marion est partie au Sénégal en juin 2019. Elle nous raconte ses premières impressions à Dakar…
Dakar, les rencontres
Mon arrivée au Sénégal a été marqué par la chaleur et l’odeur du diesel. Dans le taxi qui me ramène au centre-ville en fin de journée, les paysages défilent sous mes yeux. Je vois beaucoup de poussière, du sable, une foule qui se mélange aux vaches et aux chevaux… Ça y est, je commence à ressentir l’effervescence de la ville !
Je commence à discuter avec le chauffeur, qu’on appelle « Chef ». Il m’explique avec fierté et patriotisme que Dakar est la capitale de la République du Sénégal, l’une des plus grandes villes d’Afrique. Dakar vient de Daqaar, le nom wolof du tamarinier qui était très abondant dans la zone. Ce sont les Lébous, communauté composée traditionnellement de pêcheurs et agriculteurs, qui lui ont donné ce nom. « Chef » me propose de me faire un peu visiter la ville, et il y a de quoi faire ! Dakar se compose de nombreux quartiers à découvrir : de la Médina qui accueille la Mosquée de la divinité – qui m’impressionne quand je l’aperçois – on la repère grâce à son important minaret, plus loin le quartier du Phare des Mamelles, en passant par Yoff animé par la musique locale, au plateau administratif où l’on trouve également un grand marché à tissus !
Le soleil commence à se coucher, les lumières naturelles deviennent incroyables, j’admire le soleil et la chaleur qui me caressent encore la peau. Les ombres de la nuit descendent doucement, la vie nocturne commence, je me laisse impressionner par cette foule d’étudiants qui révisent sous les seuls lampadaires de la ville, un peu plus loin, je suis curieuse de voir un attroupement devant un téléviseur – qui paraît minuscule – qui diffuse la lutte, mon chauffeur m’explique que les sénégalais sont de vrais fans de ce sport ! Un peu plus loin à la nuit tombée la voix du muezzin se lève.
Je rejoins mon amie qui m’accueille chez elle. A demain pour ma première vraie journée dans Dakar !
Dakar, l’aventure !
Ma première journée au Sénégal s’annonce ensoleillée et pleine de surprise. Cette capitale est en pleine effervescence : son charme se dévoile à travers son énergie contagieuse et son dynamisme créatif portés par la population ! On s’y sent bien, le contact y est précieux. On vient à moi naturellement, je comprends très vite que les sénégalais sont curieux de savoir d’où je viens, ils s’assurent également que je découvre le Sénégal de la meilleure manière possible et n’hésitent pas à me donner des bons plans et tuyaux. Certains prennent même-du temps pour m’accompagner, me faire visiter, simplement pour le simple plaisir de partager. Dans le centre de la ville, je suis impressionnée par ces silhouettes qui s’endimanchent.
Je déambule dans les rues, je prends le temps d’observer Ies anneaux dorés aux lobes des bébés sages, les corps anonymes qui se parent du bazin brillant, du wax irisé de fleurs orange, de marbrures bleues, d’éraflures vertes dentelées de rose.
Pour la première fois au pays de la Teranga, je fais l’expérience du bus. Une expérience sportive ! On se bouscule, on se colle, une fois que l’on trouve sa place, on essaie de rester le plus immobile possible pour ne pas déranger son voisin. Je prends le temps d’observer les passagers autour de moi, des visages lisses, jamais importunés par les odeurs du moteur et les arrêts inopinés pour prendre un nouveau retardataire…
Je m’arrête au marché, sur les étals, des fruits trônent au milieu d’une pectine de mouches en ébullition, et au détour de celui-ci il n’est pas improbable de tomber sur des sénégalais qui vous proposeront de partager un thé avec eux. Les prémices de rencontres qui me marqueront à jamais, j’en suis sûre.
Dakar, la parfaite harmonie
La force du Sénégal, c’est aussi son vivre ensemble exemplaire, la cohésion qui existe dans la population, cette belle cohésion transcende complètement les différences religieuses et éthiques. Je suis impressionnée par cette entente presque utopique. Je ne sais pas pourquoi, ni comment, mais à cet instant, je comprends pourquoi nous appelons le Sénégal le pays de la Teranga, je m’y sens chez moi, à ma place, et vivante. Grâce à ces moments précieux, je comprends la définition de partage et bonheur.