L’accueil villageois est une pratique courante dans le tourisme solidaire, il permet un vraie rencontre entre les voyageurs et la population locale. Prendre le temps de se rencontrer et d’échanger loin des grands sites touristiques et des discours récités à la chaîne. En plus d’être une expérience humaine unique, l’accueil villageois contribue au développement économique local en fournissant une source de revenus supplémentaire aux villageois.
Accueil villageois à Madagascar : premier accueil
Nous descendons du taxi brousse à quelques kilomètres d’Ambositra, sur la RN7. Il n’y a que quelques maisons sur le bord de la route, le reste est parsemé au milieu des rizières et des cultures. Mme Monique vient nous accueillir et nous conduit par un sentier au coeur du village perché sur une petite colline.
C’est ici qu’elle et son mari reçoivent les voyageurs les plus curieux.
Le calme et la nature nous baignent dans une atmosphère reposante et nous donnent la sensation d’être coupées du reste du monde.
Les maisons traditionnelles se fondent dans le paysage entre les champs de riz, d’ananas, de manioc et les énormes rochers arrondis qui semblent avoir été déposés là par hasard.
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La source, l’Arène et les histoires de Louis.
Après un copieux repas préparé par Madame Monique, nous partons en direction d’une source sacrée dont la légende nous sera racontée par Mr Louis. À 77 ans notre guide crapahute devant nous le regard espiègle, intarissable d’anecdotes. Régulièrement, il s’arrête pour nous expliquer les propriétés médicales de telle ou telle plante dans un français un peu désuet. Nous marchons jusqu’à une gigantesque arène en brique où sont parfois organisés des combats aux zébus (à ne pas confondre avec les combats de zébus !). Mr Louis est une véritable encyclopédie, il nous raconte en détails l’origine et le déroulement ces évènements en faisant en sorte qu’à travers notre filtre culturel de voyageur occidental, nous saisissions bien le sens de ces traditions.
Le soleil brûle et nous arrivons avec joie dans la petite oasis de fraîcheur que cache la source sacrée. Après un petit bain, un vœu et une pièce jetée dans la source, nous prenons le chemin du retour et arrivons à temps pour le repas du soir que nous partageons avec nos hôtes. La nuit est fraîche et paisible et c’est un délice de se réveiller de bon matin au milieu de la nature.
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Petit bain et ananas.
Après un petit-déjeuner généreux nous partons à l’ascension de la montagne d’en face avec des mofo gasy (sorte de beignet de riz typiquement malgache) préparés par Mme Monique dans le sac. Nous traversons les rizières, dont celles de Mr Louis qui en profite pour nous expliquer les différentes techniques de cultures.
Nous arrivons à une grotte chargée d’histoires que Mr Louis a connue enfant, aménagée pour y vivre en temps de conflit. Après une petite expédition nous reprenons notre chemin en direction du sommet où nous découvrons des piscines naturelles creusées dans la roche.
Après cette balade sous ce soleil de plomb, on ne pouvait pas rêver mieux que d’une petite baignade devant ce panorama de rizières en terrasse et de déguster un ananas frais cultivé dans le champ voisin.
Nous redescendons beaucoup plus rapidement que nous sommes montées, aidées par la pente ou par la faim, pour partager un dernier repas avec Mr Louis et Mme Monique. Ces deux jours d’accueil villageois à Madagascar sont passés trop vite mais nous ont ressourcées autant que si nous étions parties une semaine. Nous avons été accueillies comme chez nos grands-parents et n’avons pas eu le temps de terminer les grandes marmites de Mme Monique ni d’entendre toutes les histoires de Mr Louis, il faudra revenir…